Resolution-CGPM-16-3

Résolution 3 de la 16e CGPM (1979)

Unité SI d'intensité lumineuse (candela)

La Seizième Conférence générale des poids et mesures,

considérant

  • que malgré les efforts méritoires de quelques laboratoires, il subsiste des divergences excessives entre les résultats de la réalisation de la candela à l'aide du corps noir étalon primaire actuel,
  • que les techniques radiométriques se développent rapidement, autorisant des précisions qui sont déjà analogues à celles de la photométrie et que ces techniques sont déjà en usage dans des laboratoires nationaux pour réaliser la candela sans avoir à construire un corps noir,
  • que la relation entre les grandeurs lumineuses de la photométrie et les grandeurs énergétiques, à savoir la valeur 683 lumens par watt pour l'efficacité lumineuse spectrale de la radiation monochromatique de fréquence 540 ´ 1012 hertz, a été adoptée par le Comité international des poids et mesures en 1977,
  • que cette valeur a été reconnue suffisamment exacte pour le système des grandeurs lumineuses photopiques, qu'elle n'entraîne qu'un changement d'environ 3 % pour le système des grandeurs lumineuses scotopiques et que par conséquent elle assure une continuité satisfaisante,
  • que le moment est venu de donner à la candela une définition susceptible d'améliorer la facilité d'établissement des étalons photométriques et leur précision, et qui s'applique aux grandeurs photopiques et scotopiques de la photométrie et aux grandeurs à définir dans le domaine mésopique,

décide

  1. La candela est l'intensité lumineuse, dans une direction donnée, d'une source qui émet un rayonnement monochromatique de fréquence 540 ´ 1012 hertz et dont l'intensité énergétique dans cette direction est 1/683 watt par stéradian.
  2. La définition de la candela (à l'époque appelée bougie nouvelle) décidée par le Comité international des poids et mesures en 1946 en vertu des pouvoirs conférés par la 8e Conférence générale des poids et mesures (CGPM) en 1933, ratifiée par la 9e CGPM en 1948, puis amendée par la 13e CGPM en 1967, est abrogée.

DOI : 10.59161/CGPM1979RES3F

NOTE

La vision photopique est détectée sur la rétine de l'œil par les cônes, sensibles aux luminances élevées (L > environ 10 cd m–2), qui correspondent à la vision diurne. La vision scotopique est détectée sur la rétine de l'œil par les bâtonnets, sensibles aux faibles luminances (L < environ 10–3 cd m–2), qui correspondent à la vision nocturne. Dans le cas de luminances intermédiaires entre la vision photopique et la vision scotopique, les cônes et les bâtonnets fonctionnent simultanément, on est alors dans le domaine de la vision mésopique.

Cette définition de la candela a été abrogée en 2018 par la 26e CGPM (Résolution 1), la nouvelle définition entrant en vigueur en 2019.

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